influence de la température sur les eaux aérées

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au-dessous de 60 °C

En récipient clos, le chauffage provoque la conversion des bicarbonates, de l’eau en carbonate donc l’entartrage puis la stabilisation calcocarbonique. Mais, bien que la corrosivité vis-à-vis de l’acier soit plus élevée, le dépôt de CaCO3 peut en assurer la protection. Inversement, le refroidissement d’une eau réchauf­fée et équilibrée par dépôt de CaCO3 la rend, au retour à sa température initiale, agressive et l’absence de précipitation permet le développement de la corrosion.

Dans un réseau industriel et donc non clos, deux processus se déroulent :

  • effet chimique : les processus sont les mêmes qu’en vase clos mais l’équilibre est déplacé par des éva­sions de CO2, donc dans le sens d’un caractère entartrant accru ;
  • effet élecrochimique : la coexistence possible de zones chaudes (où le pH est plus bas) et de zones froi­des (où le pH est plus haut) créent une hétérogénéité de surface avec plages anodiques chaudes et plages cathodiques froides.

Une différence de température de 20 °C peut ainsi entraîner une différence de potentiel de 55 mV. Aux points hauts des circuits, la formation de poches de dioxyde de carbone et de films d’eau de condensation acide entraîne la création de zones anodiques très actives.

au-dessus de 60 °C

Le dégazage de l’oxygène devient prépondérant et entraîne la formation de couples d’aération différen­tielle qui s’ajoutent aux couples existants, avec formation d’un potentiel bien supérieur. Il y a alors corrosion très accrue.

La protection des réseaux d’eau chaude dans les immeubles pose de ce fait des difficultés beaucoup plus grandes que celle des réseaux industriels (gradients plus élevés).

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