généralités

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but

Le dessablage a pour but d’extraire des eaux brutes les graviers, sables et particules minérales plus ou moins fines, ainsi que les filasses de façon à éviter les dépôts dans les canaux et conduits, à protéger les pompes et autres appareils contre l’abrasion.

On peut se baser sur les données du tableau 3 (valables en sédimentation libre pour particules de sable de masse volumique 2,65) pour définir le taux de coupure d’un dessableur, de géométrie donnée. En fait, deux difficultés interviennent dans la conception des dessableurs :

  • le sable arrive principalement au moment d’une pointe de débit (auto curage des égouts) durant laquelle la vitesse transversale est la plus élevée et donc le taux de remise en suspension le plus élevé ;
  • dans le traitement des eaux résiduaires le but est d’extraire de l’eau le maximum de matières minérales (Mm) contenant le minimum de matières organiques (qui provoquent des nuisances lors de leur stockage et de leur évacuation).

Pour séparer les matières organiques des matières minérales, il faut maintenir une turbulence suffisante d’où la mise en œuvre d’un brassage transversal, en général à l’air surpressé.

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Tableau 3. Vitesse de chute corrigée des particules de sable

conditions d’utilisation

Le domaine usuel du dessablage porte sur les particules de granulométrie égale ou supérieure à 200 µm, voire 300 µm ; une granulométrie inférieure est en général du ressort du débourbage ou de la décantation (voir floculateurs - décanteurs - flottateurs).

L’étude théorique du dessablage se rattache à celle de la décantation des particules grenues (voir différents types de décantation)

quantité de sable – caractérisation

La quantité de sable dans l’effluent est très variable, et dépend :

  • des caractéristiques géologiques de la région ;
  • de l’état et de la longueur des canalisations ;
  • du type de réseau : séparatif, unitaire, mixte, et entretien du réseau ;
  • de la fréquence des épisodes pluvieux.

La quantité de sable à extraire ne dépasse pas généralement 15 litres par an et par habitant.

Il faut souligner les difficultés rencontrées pour déterminer la quantité de sable arrivant sur une station ou le rendement (ou le point de coupure) d’un dessableur :

  • la principale de ces difficultés est l’échantillonnage. En effet, il faut une très grande turbulence pour maintenir en suspension des sables de plus de 0,3 ou 0,4 mm, alors qu’il est plus facile d’échantillonner la sortie ;
  • par ailleurs, on appelle « sables » toutes les particules grenues retenues par une série de tamis à partir des matières en suspension calcinées de l’échantillon, or celles-ci regroupent du sable proprement dit, mais aussi de nombreux déchets minéraux, souvent plus ou moins poreux, tels que petits morceaux de verre, de béton, de poteries, faïences… Il convient donc, si l’on veut définir un rendement d’élimination des sables, de préciser que cela ne concerne que les matériaux de densité supérieure à 2,5 par exemple, et donc de prévoir une classification par décantation en milieu dense.

Remarque : dans le tableau 3 servant de base au calcul des dessableurs, la densité retenue est de 2,65

traitement des sables

Le sable est généralement traité pour réduire la quantité de matières organiques ; le « sable » repris en sortie du dessableur est envoyé sur un traitement particulier comportant :

  • hydrocyclone ;
  • classificateur ;
  • laveur de sables.

Quand elle existe, on les envoie dans une unité de traitement type Arenis (traitement des matières de curage: arenis).

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