autres métalloïdes (ou non-métaux)

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L’Union européenne a fixé des valeurs paramétriques pour les éléments suivants :

  • antimoine : 5 mg · L–1 ;
  • bore : 1 mg · L–1 ;
  • brome : 10 mg · L–1 (en ion bromate) ;
  • sélénium : 10 mg · L–1.

élimination de l’antimoine

Les procédés envisageables sont la coagulation-floculation, la filtration sur GEH (voir la section élimination de l'arsenic) ou l’osmose inverse. L’efficacité en est peu connue et des essais préliminaires sont absolument indispensables.

élimination du bore

Les traitements conventionnels de clarification sont inefficaces, sauf si l’on emploie de l’aluminate de sodium (élimination partielle). Les autres solutions possibles sont :

  • filtration sur CAG (dont le type doit être choisi après essais ; les phénomènes de compétition avec les autres matières adsorbables exercent une forte influence sur la fréquence de régénération du CAG) ;
  • fixation sur alumine activée ou autres oxydes métalliques ;
  • décarbonatation à la chaux avec précipitation de magnésie ;
  • échange d’ions sur résine spécifique (ex. : Amberlite IRA 743 de Rohm & Haas).

L’élimination du bore par les membranes d’osmose inverse est surtout applicable aux traitements de des­salement des eaux de mer (voir la section applications des membranes de dessalement).

brome : le problème des bromates

Si la teneur en ion bromure n’est pas réglementée, c’est la concentration en bromates (généralement non présents dans l’eau brute, mais formés surtout au cours du traitement d’ozonation) qui est limitée dans l’Union européenne et par divers organismes (OMS, US-EPA…).

Une fois formés, les bromates sont très difficiles à éliminer et nécessitent de coûteux compléments de trai­tement (CAG spécifique, membranes OI ou NF …). Il faut donc prendre certaines mesures préventives :

  • optimisation du pH en ozonation, en le maintenant au-dessous d’une valeur limite de l’ordre de 7 ; la demande en ozone de l’eau est alors plus faible ;
  • addition d’une légère quantité d’ions ammonium en amont de l’ozonation (0,05 à 0,2 mg NH4+ · L–1) ;
  • optimisation des réacteurs d’ozonation et du mode d’introduction de l’ozone dans l’eau (utilisation de la CFD) ;
  • optimisation de la clarification, afin de diminuer la demande en ozone.

La préozonation, en revanche, ne forme pas de bromates dans ses conditions générales d’application ; elle est même bénéfique lorsque l’eau brute est riche en matières organiques, du fait de la formation de sous- produits (aldéhydes, acides organiques) qui inhibent partiellement la formation des bromates au cours de l’ozonation principale.

élimination du sélénium

La coagulation-floculation aux sels ferriques élimine bien les sélénites (Se[IV]) à pH 6-7 (80 à 90 %), mais n’a aucune efficacité sur les sélénates (Se[VI]), surtout en présence d’ions sulfates. Les ions ferriques peu­vent affecter le résultat en oxydant partiellement les sélénites en sélénates, d’où l’intérêt de tester d’autres coagulants : Aℓ(III), Fe(II)…

Les autres traitements envisageables sont :

  • décarbonatation à la chaux (action partielle, sur Se(IV) seulement) ;
  • fixation sur alumine activée, sur GEH ou sur résine échangeuse d’anions ;
  • osmose inverse, nanofiltration, électrodialyse.

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