les eaux de surface

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Ce terme englobe toutes les eaux circulant ou stockées à la surface des continents.

origine

Elles ont pour origine, soit des nappes souterraines dont l’émergence constitue une source, soit les eaux de ruissellement. Ces eaux se rassemblent en cours d’eau, caractérisés par une vitesse de circulation appréciable. Elles peuvent se trouver stoc­kées en réserves naturelles (lacs) ou artificielles (retenues de barrages) où peut apparaitre une grande hétérogénéité de la qualité selon la profondeur.

caractéristiques générales

La composition chimique des eaux de surface dépend de la nature des terrains rencontrés durant leur par­cours. Au cours de son cheminement, l’eau dissout les différents éléments constitutifs des terrains. En revanche, sa teneur en gaz dissous (oxygène, azote, gaz carbonique) dépend des échanges à l’interface eau- atmosphère et de l’activité métabolique des organismes aquatiques au sein de l’eau.

Le tableau 1 donne les éléments caractéristiques des eaux de surface par rapport aux eaux souterraines. Il faut noter :

  • la présence de gaz dissous, en particulier l’oxygène ;
  • une concentration importante en matières en suspension, tout au moins pour les eaux courantes. Ces matières en suspension sont très diverses, allant des particules colloïdales aux éléments figurés entraînés par les rivières en cas d’augmentation importante du débit. Dans le cas des eaux de barrage, le temps de séjour provoque une décantation naturelle des éléments les plus grossiers : la turbidité résiduelle est alors faible et colloïdale ;
  • la présence de matières organiques d’origine naturelle provenant du métabolisme, puis de la décompo­sition post mortem des organismes végétaux ou animaux vivant à la surface du bassin versant ou dans la rivière ;
  • la présence de plancton : les eaux de surface sont parfois le siège d’un développement important de phytoplancton (algues…) et de zooplancton, surtout dans les cas d’eutrophisation (voir pollution et eutrophisation). Certains de ces organismes peuvent sécréter des produits sapides et odorants ou des toxines ;
  • des variations journalières (différence de température, d’ensoleillement) ou saisonnières : variations cli­matiques (température, précipitations, fonte des neiges), de végétation (chute des feuilles). Elles peuvent être aléatoires : pluies soudaines, orages, pollutions accidentelles.

Dans les retenues d’eau de surface, la qualité de l’eau varie de la surface jusqu’au fond de la retenue (tem­pérature, pH, O2, Fe, Mn, oxydabilité, plancton). Le profil de ces paramètres varie lui-même en fonction des périodes de stratification ou de circulation des couches d’eau suivant les saisons.

eaux surface eaux souterrainesImage sécurisée
Tableau 1. Principales différences entre eaux de surface et eaux souterraines

potabilité des eaux de surface

Les eaux de surface sont rarement potables sans aucun traitement et sont toujours plus ou moins polluées par divers rejets :

  • d’origine urbaine : les rejets provenant de la collecte des ERU, même après leur traitement en station d’épuration ;
  • d’origine industrielle : polluants et micropolluants organiques (hydrocarbures, solvants, produits de synthèse, phénols) ou inorganiques (métaux lourds, ammoniaque, produits toxiques),
  • d’origine agricole : engrais et produits pesticides (herbicides, insecticides, fongicides), entraînés par les eaux de pluie et le ruissellement ; dans les zones d’élevage intensif, rejets riches en composés de l’azote et du phosphore ainsi qu’en pollution organique,
  • pollution bactériologique d’origines humaine et animale.
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