incidences du recyclage des eaux et des techniques propres

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Deux actions successives des industriels ont conduit à une réduction des volumes de rejets et des flux pol­luants.

recyclage

Le recyclage s’est d’abord imposé en réfrigération pour diminuer les consommations d’eau, il a eu ensuite pour but la maîtrise des rejets. Il a été très poussé en sidérurgie (consommation instantanée de 200 m3·t–1 d’acier ramenée à des appoints de 5 m3 voire 3 par tonne) et en fabrication de papier (réduction de plus de 50-100 m3·t–1 à moins de 5). Cela est d’autant plus facile que la pollution principale est insoluble et élimina­ble par un procédé physico-chimique simple situé sur le circuit ou, plus souvent, en dérivation.

Dans tous les cas, les rejets doivent compatibles avec la qualité des objectifs de la qualité des cours d'eau.

Ces recyclages et/ou réutilisations conduisent à des effluents de plus faibles débits mais plus concentrés, même si le flux de pollution total est presque toujours réduit.

techniques propres

S’inscrire dans un « développement durable », moins polluer en produisant mieux est un défi auquel se trouve confrontée l’industrie par les responsables de l’environnement.

De nombreuses actions entreprises et réussies sont connues dont on ne citera que les exemples les plus significatifs relatifs évidemment aux seuls effluents liquides.

Le remplacement d’une émission gazeuse par un rejet liquide grâce à un lavage ne doit pas être un trans­fert de pollution et doit se justifier par une épuration plus aisée de ce rejet aqueux ou par un recyclage direct des eaux de lavage en procédé (cas des usines d’ammonitrates).

Plusieurs voies peuvent caractériser ces actions :

  • suppression des effluents par la création de procédés nouveaux « à sec » comme cela peut être envi­sagé en traitement de surface :
    • remplacement du chromage par une nitruration ionique à chaud ;
    • remplacement du cadmiage par une application d’aluminium en vapeur ionisée ;
    • remplacement de la galvanisation par la rilsanisation (plastique) ;
    • utilisation de CO2 supercritique au lieu de solvants organiques, voire d’eau ;
    • etc.
  • séparation et éventuellement récupération de matières premières dissoutes, toxiques ou coûteuses, par exemple
    • solvants séparés par distillation dans les fabrications de peinture (HC), de résines sulfonées (dichloro­éthane), en pharmacie (éthanol), en mégisserie (pétrole) ;
    • récupération via membrane d’ultrafiltration de protéines, latex (industrie agroalimentaire – couchage du papier) ;
    • chrome trivalent de bains de chromage, fixé sur résines puis récupéré sous forme de chromate, acide chromique de bains de passivation avec recyclage des éluats dans les bains ;
  • séparation de composés en suspension provenant de la fabrication et réintégration possible dans le procédé :
    • boues de décantation, voire biologiques, en cartonnerie ;
    • huiles des raffineries alimentaires et des margarineries, en savonneries… ;
    • graisses et protéines d’abattoirs, en fabrication d’aliments pour animaux…;
  • séparation de composés dissous synthétisés dans les procédés :
    • ammonium des eaux de formation en cokerie, en production d’acides aminés, dans les retours de digestion…, séparé par entraînement à l’air ou à la vapeur puis récupérable par condensation ou sulfa­tation.
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