cas de l'eau de mer

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La corrosivité considérable de l’eau de mer (du fait des ions Cℓ, SO42–…) vis-à-vis de l’acier varie avec sa teneur en oxygène et sa température. Les eaux froides à grande profondeur sont ainsi moins corrosives que les eaux chaudes. L’indice de Ryznar n’est pas du tout adapté à la caractérisation de cette corrosivité.

Dans la zone constamment immergée et en eau calme, la corrosion globale de l’acier, régie par la vitesse de transfert de l’oxygène à travers le film d’oxydes, est de l’ordre de 100 à 200 μm par an. Dans les tuyaute­ries et les cuves où règne une circulation d’eau on constate la formation de piqûres dont la progression de 400 à 700 μm · an–1 interdit l’emploi d’acier nu.

L’eau de mer est systématiquement utilisée sur les systèmes de réfrigération en bord de mer, mais ces systèmes demandent des matériaux (acier inox, titane…) et une conception permettant de les protéger effi­cacement.

protection contre la corrosion

mesures constructives

  • Emploi de tuyauteries en béton ou FRP ou en acier revêtu.
  • Construction de têtes d’échangeurs de chaleur et de boîtes de répartition comportant un revêtement plastique (Rilsan ou Sécaphène).
  • Réalisation d’échangeurs tubulaires en laiton amirauté, ou en laiton 76.22, moins sensible à la dézinci­fication, sinon cupro-nickel ou titane.
  • Emploi des aciers inox à fort PREN (duplex…).

mesures dynamiques

Protection cathodique (voir protection cathodique)

Procédés chimiques inhibiteurs (voir inhibiteurs de corrosion)

Élimination de l’oxygène dissous

  • Par désaération sous vide ou strippage au gaz (voir dégazage, désodorisation, évaporation). Cette méthode est systématiquement pré­vue pour les eaux de mer d’injection dans les gisements pétroliers.
  • Par réduction chimique au bisulfite de sodium catalysé.

protection contre les salissures

Les salissures sont une cause importante de corrosion sous dépôt et de détérioration de la capacité d’échange thermique.

origines

  • Mucus organique de bactéries et d’algues.
  • Fixation d’organismes mous tels que les ascidies, les anémones de mer.
  • Incrustation de colonies d’organismes durs (crustacés, moules, huîtres, balanes) dont la destruction est difficile et qui donnent lieu à des corrosions perforantes sous dépôt par aération différentielle.

traitement

Dans les réseaux en alliages cuivreux mais à circulation lente, la dissolution de cuivre est suffisante pour éviter ce type de salissures.

La chloration ou l’emploi d’autres biocides oxydants en traitement choc ou continu est efficace contre les micro-organismes, seuls les crustacés résistent à des doses élevées de chlore pendant des durées prolon­gées. Les biocides non oxydants peuvent être efficaces vis-à-vis des crustacés, mais ils doivent être appliqués avec soin et éliminés de l’eau ou dégradés pour éviter de nuire aux autres organismes marins.

L’emploi du chlore peut être une cause complémentaire de corrosivité, et ceci dans des teneurs supérieu­res à 0,5 mg · L–1.

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