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Comme vu précédemment (voir les eaux industrielles), l’industrie agroalimentaire ( IAA ) est une grosse consomma­trice d’eau (par ex. de 1 L à 5 L d’effluent par litre de boisson type bière, lait, boissons gazeuses, vin…), cette eau ayant eu plusieurs utilisations possibles :

  • lavage et transport de matières ;
  • production de vapeur ;
  • matière première (ex. : boissons) ;
  • lavage des réacteurs, équipements et tuyauteries, sols… ;
  • refroidissement.

Ces différentes utilisations conduisent à des caractéristiques d’eaux résiduaires variées, mais avec toute­fois des points communs que l’on peut résumer comme suit :

  • une pollution essentiellement organique et facilement biodégradable caractérisée par des rapports DCO/DBO5 < 2 ;
  • une tendance générale à l’acidification et à la fermentation rapides.

En conséquence, les lignes de traitement seront normalement fondées sur un traitement biologique (pour les principes, voir processus élémentaires du génie biologique en traitement de l'eau, et pour leurs technologies, voir procédés biologiques), précédé le plus souvent d’un prétraite­ment spécifique adapté à chaque type de production.

Une des particularités de nombreuses IAA est aussi la saisonnalité de leur production due à :

  • la nécessité de transformer la matière première agricole dès sa récolte (industries vinicoles, des fruits et légumes ou sucreries) ;
  • la demande saisonnière des consommateurs (industrie des boissons).

Il en résulte une quantité de pollution à traiter très variable, mais surtout pouvant être très élevée pendant une période courte, nécessitant ainsi de concevoir l’installation de traitement selon deux modes de fonction­nement, l’un « en campagne », l’autre « hors campagne ». Dans ce cas, un traitement par double étage bio­logique (forte charge + faible charge) est, le plus souvent, bien adapté.

On notera enfin que, dans de nombreux cas, les spécifications de rejet devenant de plus en plus sévères, il est nécessaire d’envisager après le traitement biologique, des traitements complémentaires (voir « traitements tertiaires ») et il devient alors de plus en plus intéressant de les concevoir non seulement pour rejeter l’eau au milieu naturel, mais surtout pour pouvoir réutiliser tout ou partie de cette eau.

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